Violences basées sur le genre (VBG) et VIH/sida

Le jeudi 02 décembre 2021 ・ 14h00 - 15h30 (UTC+1)
Réunion THEMATIQUE

Les réunions THEMATIQUE et PAYS sont organisées par la Plateforme ELSA. Elles ont pour objectif d’offrir un espace d’échange et sont ouvertes à toutes les associations du réseau de la Plateforme ELSA : le PLANNING FAMILIAL, SIDACTION, SOLIDARITE SIDA, SOLTHIS et leurs associations partenaires en Afrique francophone, ainsi qu’aux autres acteur.ices francophones concerné.es par les sujets choisis.

Cette réunion THEMATIQUE est la 2ème réunion dédiée au sujet « Genre et VIH/sida », avec un nouvel angle abordé : « Violences basées sur le genre (VBG) et VIH/sida : comment mieux accompagner les personnes ? »

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Présentations/diaporama des intervenant.es

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Questions du public

Le public de cette réunion a posé de nombreuses questions après chaque intervention. Nous avons pu répondre à la plupart d’entre elles en direct. Pour les questions qui n’ont pas pu recevoir de réponse en direct, voici le retour des intervenantes par mail :

Questions à Julie NGANDO, ALTERNATIVES CAMEROUN, Cameroun

Cédric NOUMBISSIE NGUENANG : Combien de Chill in identitaire avez-vous organisé depuis le début de cette stratégie et quelle est la périodicité ? Les fiches de « détection » des cas de VBG existaient avant les Chill in identitaires ou bien elles ont été mise en œuvre avec la stratégie de Chill in ?

Premier volet : nous avons initié le Chill en 2018 et la nous avons fait 12 Chill. En 2019 et 2020, nous en avons organise juste 10 pour chaque année, en 2021 nous en avons organise 8. Pour un total de 40 chill. La realisation de cela dépend des financements, mais aussi et surtout de la disponibilité des appartements meubles ou organiser cela. Plusieurs propriétaires n’aiment pas céder les locaux pour ce type d’activité surtout lorsqu’ils se rendent compte que c’est pour les personnes homosexuelles.

Deuxième volet: les fiches de dépistage de VBG n’existaient pas avant les chill et non pas été mise sur pied pour cette activité spécifiquement. Mais plutôt pour répondre a un besoin plus global de détection des VBG. Apres la production du rapport annuel des VBG faites aux personnes LGBTI au Cameroun, nous nous étions rendu compte du faible niveau de dénonciation des VBG par les victimes. Il nous est donc venu l’idée de mettre sur pied cet outil. Qui est ne pratiquement au même moment que les chill en début 2028. Du coup les chill était un bon moyen pour tester l’efficacité de cet outil.

Adamou ABDOU : Les VBG d’ordre psychologique qui sont les plus fréquentes dans votre cas proviennent d’elles des membres de la famille, des collègues de travail etc. ?

La plupart des violence psychologique viennent des membres des famille. C’est que traduisent notre base de données de compilation des cas collectes. D’abord la famille la plus proche ensuite l’entourage au sens plus large qui comprend les collègues, amis, voisins, inconnus.

Emile NTHIHEBUWAYO : Qu’en est-il de la prise en charge holistique ? Paquet complet intégration VBG a VIH index-testing qu’en est -il au Cameroun

La prise est globale. Car elle se fait en complémentarité avec plusieurs autres structures avec qui nous travaillons en partenariat

Questions à Marie Salomé Beyebtaoré ZOUGRANA, RENASAGE, Burkina Faso

Rachid SANOU d’ADT : comment sont organisées les groupes de paroles? Comment les participantes sont mobilisées ou ciblées?

Qui sont les femmes qui participent aux groupes de paroles :

  • les femmes des associations
  • les femmes des tontines et des grins de thé
  • les regroupements des femmes des quartiers
  • femmes habitant la même cour
  • des femmes mobilisées par le porte à porte
  • les élèves dans les établissements scolaires

Les groupes de paroles  :

Les actions de prévention sont menées sous la forme de groupes de parole réunissant 10 à 15 personnes. Chaque groupe est animé par une ou deux animatrices/animateurs. Il bénéficie de 7 séances de 2 heures en moyenne réparties sur plusieurs semaines.

Les groupes de parole sont un espace spécifique privilégié d’accès à l’information. Organisés dans les quartiers et villages, ils permettent une diffusion plus simple et plus ludique des connaissances au plus près des personnes, de leur vie et de leurs problèmes. La structuration et l’organisation des groupes de parole, par la limitation du nombre de personne, l’engagement personnel dans le temps et la mise en place régulière de plusieurs séances permet une appropriation des connaissances, un travail sur soi et un questionnement qui favorisent les changements de comportements. L’échange entre bénéficiaires est vivement encouragé : la dynamique de l’échange entre les personnes pour faire évoluer les comportements est très importante. Le fait que chaque action de prévention se déroule sur plusieurs séances favorise l’implication des bénéficiaires et l’émergence d’un climat de confiance entre bénéficiaires et animatrice de prévention.

Des « répertoires » des services sociaux et de santé existant sur les territoires d’intervention sont distribués aux participants des groupes de parole afin de faciliter et de favoriser l’accès aux centres de santé et de planification familiale.

Rosalie PASMA NGOUJOUEN  : J’aimerais savoir quelles sont les actions que vous menez pour la prévention + Les conseillères sont-elles également les victimes de l’excision ?

Les groupes de paroles  qui privilégient l’approche par les droits et l’approche globale en santé qui prend en compte tous les thèmes de la SSR et où l ‘excision à une grande place  ; outils utilisés  (boite à images, clito en bois etc…).

Dans les groupes il y a des femmes excisées et non excisées, des animatrices aussi ; Elles se servent de leur vécu, de comment elles ont fait pour s’en sortir pour conseiller les victimes de l’excision qui se présente à elle.

Stella NOKAM : Est ce que le volet culturel n’est pas un frein a vos actions ? Si oui comment vous en faites face ? 

Le volet culturel est toujours présent, les croyances sont fortes mais le groupe de parole permet d’aborder toutes les questions et débattre des représentations et des opinions. Ceci aide beaucoup à corriger les représentations et à lever les freins par le partage et l’échange des savoirs. Il y a aussi les pressions familiales (père,  mari , belle famille )qui imposent cette pratique et donc balayer les représentations est une chose , se confronter à la famille est une autre chose qui reste difficile.

Le volet  santé permet toujours de poser le problème, les conséquences  et le problème de la pratique qui reste dans certains pays et pas d’autres.

Question à Ezzouhra AZZA, ALCS, Maroc

Magnim ASSIOU : Alors si je comprends c’est surtout téléphonique ? Lors des groupes de paroles y’a t’il un partage préalable entre les psy ?

En effet il s’agit d’un appui individuel à distance téléphonique ou audio visuel via Whatsapp à travers des rendez vous, et si la personne souhaite participer à un groupe de parole, elle est orienter vers la clinique communautaire de santé sexuelle et reproductive.

Pour le partage entre les psychologues : Les personnes qui ont bénéficié d’un appui à distance et les groupe de parole, c’était avec le même psychologue et c’était surtout à Rabat.

Programme

Revoir la 1ère réunion THEMATIQUE dédiée au sujet « Genre et VIH/sida »

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