Les Boys, acteurs de changement (livret de capitalisation)
Cet article est une reproduction partielle de l’article de la Fondation de France. Retrouvez l’original en cliquant ici.
Aujourd’hui dans le monde, plus de 37 millions de personnes vivent avec le VIH. Pour lutter efficacement contre le VIH/Sida, la Fondation de France a développé une stratégie innovante il y a 10 ans en mettant au cœur de ses actions les inégalités femmes-hommes, facteur de propagation de l’épidémie.
Renforcer l’équité dans l’accès au dépistage et aux soins, favoriser l’implication et la responsabilisation des hommes sur la question du VIH/Sida, renforcer l’autonomie des femmes, et lutter contre les violences faites à leur encontre… L’appel à projets « Genre et VIH » répond à plusieurs objectifs, tous centrés sur la réduction des inégalités entre les sexes. Les actions soutenues se déploient notamment en Afrique subsaharienne, où vivent deux tiers des personnes touchées par la maladie.
Dix ans après le lancement de cet appel à projets, la Fondation de France a rassemblé, le 27 janvier 2020 à Yaoundé, six porteurs de projets emblématiques qui agissent au Cameroun, afin qu’ils partagent leurs bonnes pratiques et stratégies particulièrement innovantes et exemplaires.
Horizons Femmes
Horizons Femmes a lancé le projet nommé « Partenaires de confiance ». Désormais, l’association implique les « boys » (tenanciers de bar ou clients des travailleuses du sexe) dans la lutte contre les violences basées sur le genre à l’encontre des prostituées à Yaoundé et Bafoussam. Avec l’équipe médicale et sociale de l’association, ils travaillent à la sensibilisation sur la santé sexuelle.
L’avis du Groupe de travail du CENTRE DE RESSOURCES
C’est un travail de capitalisation qui a été fait en janvier 2020. Le projet a été mis en œuvre au Cameroun pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG), à destination des travailleuses du sexe. Dans le contexte camerounais, les boys ce sont les gars de la rue un peu connus, qui traînent beaucoup dans les milieux de prostitution. Et c’est eux qu’on a formé pour qu’ils passent les messages de sensibilisation.
En 4 pages, on plante le décor puis on détaille le projet : comment on a identifié les volontaires, comment les boys se sont ensuite déployés pour sensibiliser. On donne quelques conseils et des outils qui peuvent être adaptés dans d’autres régions. On montre aussi quelles conséquences le projet a eu : changement de comportement de la part des clients et baisse des violences.
Les filles (les travailleuses du sexe) et les garçons (les « boys ») ont été formées ensemble. Mais dans la fiche de capitalisation, on a plus mis l’accent sur l’action des Boys, parce qu’ils ont une influence importante et que c’était une approche innovante de les impliquer.
Cédric NOUMBISSIE NGUENANG, responsable de la communication de HORIZONS FEMMES (Cameroun)
Dans notre association aussi on forme les « boys », mais on les appelle les « boyfriends ». Philippe KPESSE, assistant administratif et chargé de communication, AFRIQUE ARC EN CIEL (Togo)
Un très bon outil ! Mistoura SALOU, chargée de programme (santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes, genre, VIH en milieu de travail) et formatrice, CeRADIS – ONG (Bénin)
Le titre est très accrocheur : bon slogan, bonne stratégie pour atteindre la cible ! Il faut s’en inspirer. Rachid SANOU, responsable volet santé/chargé suivi-évaluation, l’ASSOCIATION DISPENSAIRE TROTTOIR (Burkina Faso)
Pour consulter d’autres fiches de capitalisation réalisées par des associations partenaires de la Plateforme ELSA en partenariat avec la fondation de France : https://plateforme-elsa.org/10-ans-de-projets-innovants/